Décès à 92 ans d’Anne-Lise Haenni
La SFG a la tristesse de vous annoncer le décès à 92 ans d’Anne-Lise Haenni survenu le 26 mars dernier.
Anne-Lise Haenni a fait la plus grande partie de sa carrière à l’Institut de Biologie Moléculaire où elle est arrivée comme Chargée de recherche en 1969 (l’institut de Biologie Moléculaire est devenu Institut Jacques Monod en 1982). Elle a gravi tous les échelons du CNRS jusqu’à devenir Directrice de Recherche de Classe Exceptionnelle en 1990. Elle a rejoint l’équipe de Giuseppe Baldacci en 2009 au moment où elle a pris sa retraite en tant que Directrice de Recherche Émérite, puis celle de Jean-Charles Cadoret jusqu’à ce qu’elle cesse ses activités en 2017.
Anne-Lise Haenni a dirigé une équipe de recherche dont les études portaient sur le Turnip Yellow Mosaic Virus, un virus infectant les plantes. Elle s’est intéressée, entre autres, aux mécanismes de la traduction des ARN viraux. Elle a d’ailleurs été co-auteure, avec François Chapeville, d’un livre sur la traduction des ARN à destination des étudiants en biologie. Elle a publié plus d’une centaine d’articles originaux et encadré 15 thèses de doctorat.
Les travaux remarquables d’Anne-Lise Haenni lui ont valu des distinctions et des prix, en particulier d’être élue membre de l’EMBO et de l’Académie Polonaise des Sciences et d’avoir reçu le Prix Jaubert de l’Université de Genève.
Certains d’entre vous l’ont peut-être connue durant les dernières années de sa présence à l’IJM pour la relecture des articles en Anglais.
En dehors de l’IJM, Anne-Lise ouvrait sa maison à tous les jeunes scientifiques du monde. Elle hébergeait régulièrement et continuellement des étudiants et chercheurs étrangers dans son appartement parisien et créait ainsi tout un réseau qu’elle animait avec des réunions mensuelles.
Un article plus détaillé sur la vie et l’œuvre d’Anne-Lise Haenni sera publié sur le site web de l’institut Jacques Monod
[Texte de Michel Werner]